EDITO 26/09/2005

Category: Editoriaux, Vie de l'institut 15

 

Piété Filiale

 

« …Quitter ses parents quand on a 16, 17 ou 18 ans, C’est parfois avoir un sentiment de liberté. En réalité, c’est une lourde responsabilité. Etre libre, c’est ne pas s’enchaîner soi-même en vivant mal. Bon courage! »

Ainsi terminai-je l’article destiné aux enfants boat people dans le N° 8 de la revue que nous venions de fonder pour remplacer nos feuilles ronéotées[1]….

 

Aujourd’hui, l’appel ne change pas, même s’il s’adresse à une nouvelle génération, venue poursuivre en France des études dans un contexte apaisé : l’Institut du Fleuve, est d’autant plus tendu vers l’avenir qu’il s’enracine dans une continuité.

 

Nous nous sommes toujours considérés comme des relais provisoires dans une histoire – personnelle et collective – qui ne nous appartenait pas. Nous n’avons jamais voulu agir que par délégation, qu’elle soit celle des parents ou celle des autorités légitimes qui sont pour nous avant tout spirituelles. Nous avons toujours voulu être des serviteurs et certes pas profiter de notre situation pour nous imposer car le pouvoir, l’argent, lorsqu’ils se drapent de vertu, peuvent conduire aux pires dérives.

 

Oui, c’est à vos parents, aux traditions de votre peuple, à la foi de vos ancêtres, à la voix de votre conscience que vous devez d’abord vous référer, vous, étudiants asiatiques qui nous avez fait l’honneur de choisir notre pays pour y poursuivre vos études.

   

Jean-Claude Didelot

 


 

[1] Nous les publierons également.

 

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