24/07/2012

Category: Editoriaux, Vie de l'institut 96

Destins…

Le mois dernier, nous fêtions la décoration de Keo Singarath, et voici qu’aujourd’hui, nous pleurons la mort de Jacquit Cleret, paisiblement endormi chez lui ce 23 juillet. Ils étaient arrivés par le même avion, avaient fait partie des pionniers de notre premier foyer de Fourmies. Je le revois, alors âgé de quinze ans, s’acharnant à étudier malgré les difficultés de la langue et un retard scolaire inhérent à une enfance défavorisée. Jacquit a traversé la vie avec courage jusqu’en ses derniers instants. 

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J’étais allé le voir à Dunkerque en janvier dernier et l’avais trouvé toujours aussi gentil, mais terriblement déformé par les médicaments . Il respirait avec peine. Nous nous téléphonions souvent… Il  se réjouissait toujours de ce qui arrivait d’heureux aux autres et était fier de la décoration de keo Singarath. Il venait d’avoir 58 ans.

Ces vies, ces destins, ces morts nous interrogent: “Qu’as tu fait de ton frère, qu’as tu fait de ses rêves, de sa maison, de sa réputation?”. Lorsque la lassitude nous guette, que le poids du jour se fait trop lourd, que la méchanceté des hommes, la rapacité des nantis nous accablent, nous nous souviendrons de Jacquit Cleret et des autres, dont le souvenir ne me quitte pas,  venus frapper à notre porte et qui, aujourd’hui nous précédent… ” et nous n’abandonnerons jamais… jamais..

A ses fils Patrick et Alexandre, à ses petits enfants, les anciens du Laos et moi-même disons notre proximité dans l’épreuve et l’assurance de notre prière pour leur père, Jacquit Cleret dont, m’avait-il confié, la Bible était la seule lecture au temps d’extrême solitude qu’il avait connue et qui, de son fauteuil de malade regardait assidument la chaine KTeo.

Jean-Claude Didelot

Adresse de la famille Cleret:  62, rue Felix Coquelle / 59240 Dunkerque

Destins…

Le mois dernier, nous fêtions la décoration de Keo Singarath, et voici qu’aujourd’hui, nous pleurons la mort de Jacquit Cleret, paisiblement endormi chez lui ce 23 juillet. Ils étaient arrivés par le même avion, avaient fait partie des pionniers de notre premier foyer de Fourmies. Je le revois, alors âgé de quinze ans, s’acharnant à étudier malgré les difficultés de la langue et un retard scolaire inhérent à une enfance défavorisée. Jacquit a traversé la vie avec courage jusqu’en ses derniers instants.  J’étais allé le voir à Dunkerque en janvier dernier et l’avais trouvé toujours aussi gentil, mais terriblement déformé par les médicaments . Il respirait avec peine. Nous nous téléphonions souvent… Il  se réjouissait toujours de ce qui arrivait d’heureux aux autres et était fier de la décoration de keo Singarath. Il venait d’avoir 58 ans.

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