Le témoignage d’un ancien 32 ans après.

Je me rappelle comme c’était hier, à cette époque je venais juste d’arriver en France après 6 mois resté dans un camp de réfugié en  Malaisie. A 17 ans, sans parler un mot français, sans aucun niveau d’étude, sans métier dans les mains, et comme tous les adolescents en pleine crise, j’étais complètement perdu dans la vie. Quel sera l’avenir réservé à un jeune rebelle comme moi ?

M. JC Didelot, je le connaissais seulement de loin comme  le co-créateur de l’Enfant du Mékong, l’ami fidèle et l’homme de confiance de tonton Péchard.

Un soir, en pleine crise, je suis allé frapper à la porte de son domicile. Un homme, avec un visage sévère mais des yeux si doux, m’a ouvert. (A l’époque, il avait des cheveux gris, et en  plaisantant, il m’a souvent montré sa tête en disant qu’au moins la moitié de ses cheveux sont devenus blancs à cause de moi)

Depuis ce jour là, et pendant plus de 2 ans, cet homme à qui j’appelle « oncle » avec tant de respect m’a logé sous son toit.  Deux ans pendant les quelles «l’oncle» m’avait considéré comme son fils, il m’avait donné des conseilles et aussi des corrections pour les erreurs de jeunesse. Il était toujours là quand j’avais besoin de lui. Je n’oublierai jamais les fêtes d’anniversaire organisé à la maison avec le gâteau préparé par Aude, sa fille aînée ; les repas familiaux si chaleureux que j’ai pu participer. Pendant deux ans, « l’oncle » est arrivé à me remettre sur un droit chemin.

Aujourd’hui, à 50 ans, je suis encore ému en écrivant ce témoignage. Je me suis toujours demandé où je serais, ce que serais devenu si je n’avais pas reçu l’aide de M. JC Didelot il y a 32 ans. A travers de ce témoignage, je voudrais juste dire « MERCI », MERCI  à vous M. JC Didelot pour moi personnellement et pour tous les jeunes comme moi que vous avez secouru, et aussi MERCI à  vous Mme Didelot pour votre générosité exceptionnelle.

Tran cong Luan

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